Le Château de Labraude appartenait au Baron de Vez avant que la famille l'achète.
Le village de Vez est construit à flanc de coteau, dans la vallée de l'Automne.
Le château se dresse au sommet d'une colline boisée, son origine est très ancienne
mais fut reconstruit au 14ème siècle.
L'enceinte carrée est dominée par un très beau donjon.
Jeanne d'Arc est passée dans ce château en 1430.
Le donjon, haut de 27 mètres, et la chapelle jouxtant le logis de la cour intérieure, furent terminés à la fin du XIVe siècle par Louis d’Orléans, frère du roi Charles VI à qui le Valois fut donné en 1386.
On peut remarquer les éléments défensifs du lieu :
Les murs du donjon sont particulièrement épais (environ 2 mètres)
Il est flanqué, dans toute sa hauteur, de cinq cylindres en maçonnerie pleine qui monte des douves.
Du premier étage du donjon on accédait aux chemins de ronde des deux courtines par des petites portes bien défendues. Ainsi la garnison du donjon pouvait, en cas d’attaque, se répandre promptement sur les courtines, faisant face aux deux fronts qui seuls étaient attaquables.
La terrasse comporte des machicoulis reposant sur des consoles de pierre appelées « corbeaux ». Le sol de ces balcons laissent entrevoir des ouvertures d’où le défenseur faisait tomber pierres et matières incendiaires. On peut voir également de remarquables gargouilles à têtes d’animaux.
Avec un tel dispositif, une garnison de cinquante hommes arrêtait facilement un corps d’armée pendant plusieurs jours.
Le château de Vez était un fort destiné à constituer un des maillons d’une grande ligne de défense : Coucy-le-Château, La ferté-Milon, Pierrefonds et Montepilloy…
Des remparts entourent l’enceinte, des chemins de ronde, appelés aussi courtines, surplombent les remparts hauts de treize mètres environ.
La porte du châtelet se situe au milieu d’une courtine. Elle était défendue par deux tourelles se terminant en clocheton, et par un pont levis. Un fossé séparait le mur d’enceinte de la basse-cour.
Deux tourelles, bâties aux extrémités des courtines, servaient également à la défense. On y accédait par un escalier. L’une d’elle s’effondra dans les années 50.
On peut remarquer, flanquée sur un rempart, la tour Jeanne d’Arc, ainsi dénommée en souvenir du passage de Jeanne d’Arc à Vez. Celle-ci accourut dans le Valois en apprenant que le duc de Bourgogne cherchait à s’emparer des différents châteaux pour relier les Flandres à ses domaines de Bourgogne. Jeanne d’Arc gagne Crépy et de là « rodant en quelque sorte, autour de la ville, comme un chien de garde vigilant qui rassemble son troupeau » selon l’expression de Gabriel Hanoteau, elle bat la campagne de Senlis à Compiègne.